On m'a offert dimanche pour mon anniversaire le dernier livre de Bernard Werber, intitulé "le miroir de Cassandre".
Son intérêt est mis en évidence par le fait que je l'ai lu en quatre jours malgré ses 600 pages et un boulot qui me prend 9 à 10 heures par jour.
L'ouvrage est lucide ou désespéré selon le degré d'optimisme de chacun et il s'interroge sur l'avenir d'une humanité menacée par l'égoïsme, la pollution, le terrorisme, la surpopulation et la science sans conscience au service des marchands.
Mais, comme toujours, l'auteur cherche des réponses derrrière des portes pour lesquelles il a les mauvaises clés. Du coup, il n'arrive pas à les ouvrir.
Il se complait dans la théorie de l'évolution, les réincarnations, la confusion entre la spiritualité et la psychologie, voire la psychanalyse.
Il ignore visiblement les clés qu'apportent la Tradition et la Spiritualité et finalement tourne en rond dans une humanité prisonnière de l'individualité qui aspire à plus sans savoir comment.
C'est dommage car, comme à la fin de sa trilogie des dieux, il se heurte à une paroi de verre dont il ne sait comment sortir, faute d'avoir entendu parler des états multiples de l'être, de la Réalisation et de l'Homme Universel, d'une spiritualité qui vise à la fusion avec l'Etre et, au-delà de l'Etre, avec le Grand Tout. Il ignore le doctrine cyclique et l'involution des humanités successives.
Par exemple, il parle d'arche de Noë sans en dépasser l'approche littérale mais ignore la notion d'arche que recouvre le mot "thébah" qui est le mot hébreu exact désignant le concept de refuge et de transmission d'un cycle à l'autre, ou d'une humanité à une autre.
Werber nous tient en haleine quand il écrit et nous permet une belle évasion mais il ignore les splendeurs de l'initiation.