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 32. Les limites du mental.

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Jean Serlun

Jean Serlun


Nombre de messages : 424
Age : 68
Localisation : Tours
Date d'inscription : 14/04/2007

32. Les limites du mental. Empty
MessageSujet: 32. Les limites du mental.   32. Les limites du mental. EmptyVen 26 Mar - 21:40

Chapître 32 : Les limites du mental (page 210 -214) :

La mentalité nécessaire à l’acquisition de la connaissance initiatique diffère de la mentalité profane.
L’observation des rites en usage dans les organisations traditionnelles contribue à la formation de cette mentalité particulière. Ces rites ont des effets d’un ordre plus profond bien qu’il ne s’agisse que d’un stade préliminaire, une préparation encore toute théorique, et non point de l’initiation effective.

Le mental est insuffisant à l’égard de toute connaissance d’ordre métaphysique et initiatique. Nous employons ce terme de mental comme équivalent du sanscrit manas auquel il se rattache par sa racine : c’est l’ensemble des facultés de connaissance caractéristiques de l’individu humain et dont la principale est la raison.

Ne revenons pas sur la distinction entre la raison (faculté d’ordre purement individuel) et l’intellect pur (supra individuel).
Rappelons que la connaissance métaphysique étant d’ordre universel, elle serait impossible s’il n’y avait dans l’être une faculté du même ordre, transcendante par rapport à l’individu : c’est l’intuition intellectuelle.
Toute connaissance étant une identification, l’individu comme tel ne peut atteindre la connaissance de ce qui est au-delà du domaine individuel : cela serait contradictoire.
Cette connaissance n’est possible que parce que l’être, qui est un individu humain dans un certain état contingent de manifestation, est aussi autre chose en même temps.
En tant qu’homme, et par ses moyens humains, l’homme ne peut se dépasser lui-même mais l’être qui apparaît en ce monde comme un homme est en réalité tout autre chose par le principe permanent et immuable qui le constitue dans son essence profonde : C’est la distinction fondamentale du Soi et du moi ou de la personnalité et de l’individualité qui est au principe même de la théorie métaphysique des états multiples de l’être.

Toute connaissance initiatique vraie résulte d’une communication établie consciemment avec les états supérieurs. A cette communication se rapportent les termes d’inspiration et de révélation qui désignent au fond la même chose car ce qui est inspiration pour l’être même qui le reçoit devient révélation pour les autres êtres à qui il le transmet.

La connaissance directe de l’ordre transcendant, avec la certitude absolue qu’elle implique, est, en elle-même, incommunicable et inexprimable.
Car toute expression est formelle, et donc individuelle, et inadéquate à l’ordre transcendant dont elle ne peut donner qu’un reflet dans l’ordre humain.
Ce reflet peut éveiller en certains êtres les facultés supérieures qui les aideront à atteindre réellement cette même connaissance, mais il ne les dispensera pas de faire personnellement ce que nul ne peut faire pour eux. Il est seulement un support pour leur travail intérieur.

Il faut faire une grande différence entre les symboles et le langage ordinaire :

Par leur caractère synthétique, les symboles servent de point d’appui à l’intuition intellectuelle.
Par son caractère analytique, le langage n’est que l’instrument de la pensée discursive et rationnelle.

Ajoutons que les symboles, par leur côté non-humain, sont susceptibles d’éveiller la faculté intuitive chez ceux qui les utilisent comme support de méditation. Cela exclut les commentaires verbaux sur leur signification qui sont une étude toute extérieure.

Mais le langage humain est lié à l’exercice de la faculté rationnelle et ce raisonnement ordinaire ne pourra dépasser le domaine individuel ni jamais refléter les vérités d’ordre supra-individuel.
C’est pourquoi l’enseignement initiatique ne doit jamais prendre une forme systématique mais au contraire toujours s’ouvrir sur des possibilités illimitées, et préserver l’inexprimable qui est tout l’essentiel.

Si bien que, appliqué aux vérités de cet ordre, le langage lui-même participe au caractère des symboles proprement dits.
C’est d’ailleurs le cas des langues sacrées qui portent en elles-mêmes ce caractère proprement symbolique.

Quoiqu’il en soit, l’étude théorique de certaines de ces vérités ne sera jamais une connaissance directe et réelle (ou réalisée) en vue de laquelle cette connaissance discursive et théorique n’est qu’une simple préparation.
Cette préparation théorique est indispensable mais reste un moyen contingent et accidentel. Même au degré le plus élémentaire, ce n’est pas une initiation effective car cette connaissance ne quitte pas le mental tandis que la connaissance effective est par l’esprit et l’âme, c’est-à-dire par l’être tout entier.
La connaissance par le mental reste une connaissance par reflet comme celle des prisonniers de la caverne de Platon.
C’est une connaissance indirecte et extérieure.
Passer de l’ombre à la réalité, c’est passer de l’extérieur à l’intérieur, de l’initiation virtuelle à l’initiation effective. Ce passage implique la renonciation au mental, non pour le rejeter mais pour le dépasser.

Seule l’intuition intellectuelle est au-delà des limites imposées par la nature parce qu’elle n’appartient pas à l’ordre des facultés individuelles. Analogiquement, le centre de la conscience doit être transféré du cerveau au cœur.
Ce cœur pris symboliquement pour représenter le centre de l’individualité humaine envisagée dans son intégralité est toujours mis en correspondance avec l’intellect pur qui n’a aucun rapport avec la sentimentalité que lui attribuent les conceptions profanes des modernes.

Pour ce transfert, il faut abandonner toute spéculation et toute dialectique et le point où commence véritablement l’initiation effective est bien au-delà de celui où finit tout ce qu’il peut y avoir de relativement valable dans quelque spéculation que ce soit.
Seule la renonciation au mental permet de franchir l’abîme qui les sépare.

Celui qui s’attache au raisonnement demeure prisonnier de la forme qui est la limitation par laquelle se définit l’état individuel. Il ne le dépassera pas et demeurera lié au cycle indéfini de la manifestation.
Le passage de l’extérieur à l’intérieur est aussi celui de la multiplicité à l’unité, de la circonférence au centre, au point unique d’où il est possible à l’être humain restauré dans les prérogatives de l’état primordial de s’élever aux états supérieurs et d’être enfin effectivement et actuellement ce qu’il est potentiellement de toute éternité.

Celui qui se connaît soi-même dans la vérité de l’Essence éternelle et infinie connaît et possède tout chose en soi-même et par soi-même car il est parvenu à l’état inconditionné qui ne laisse hors de soi aucune possibilité.

Par rapport à cet état, tous les autres, si élevés soient ils, ne sont que des stades préliminaires sans aucune commune mesure avec lui.

But ultime de toute initiation, cet état est celui de « l’Identité Suprême ».
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