Un beau texte sur la coquille St Jacques
A l’origine d’une belle légende au Moyen-âge, la coquille St Jacques est devenue l’emblême des pélerins de Compostelle se rendant au Cap Fisterra, à l’occident de la terre.
Dans l’Antiquité, la coquille est symbole d’Amour (coquille de Vénus). Elle protège des mauvais sorts et des maladies. On place des coquilles au côté des dépouilles mortelles en guise d’ornement ou d’offrande mortuaire.
Au Moyen-âge, la coquille St Jacques s’est imposée comme attribut de l’apôtre et deviendra pour les pélerins, un symbole de distinction et de protection, mais aussi la preuve de l’accomplissement de leur voyage.
Sur le plan symbolique, la coquille St Jacques est aussi appelée Mérelle qui signifie « Mère de la Lumière » ; Elle évoque les eaux, la fécondité, l’énergie qui renferme quelque chose de précieux, c’est-à-dire, la perle. C’est un trésor, mainte fois comparé à la pierre philosophale, symbole essentiel de la féminité créatrice. Cachée dans sa coquille, la perle est la connaissance nécessitant effort et persévérance.
La perle a un caractère noble, c’est pourquoi elle orne la couronne des rois. Elle est le symbole de la matière spiritualisée lorsque les instincts sont maîtrisés.
Dans le vocabulaire alchimique, la Mérelle sert à désigner le Mercure, appelé encore Voyageur ou Pèlerin, ou encore l’eau « benoîte » des philosophes.
Car le Chemin de St Jacques de Compostelle est celui de la quête de l’intériorité, de cette perle précieuse que recherche l’alchimiste.
Cette quête prend son départ en nous, tels que nous sommes et nous conduit de dépouillement en dépouillement, de révélation en révélation, jusqu’à notre centre, source d’une vie nouvelle. Un guide intérieur, en qui nous mettons toute notre confiance, nous accompagne dans ce voyage, il est symbolisé par St Jacques.
Et, en arrivant à Compostelle, la coquille portée au chapeau, se transforme en astre éclatant, en auréole de lumière, car le premier but de la transformation de la conscience est atteint.
L’adepte sait lire le grand livre de la nature. L’étoile qui lui a servi de guide tout le long du parcours, maintenant illumine son esprit. Il peut se rendre à Fisterra et, devant l’infini de l’océan, se préparer à la rencontre de l’Absolu.