contribution maçon. au dialogue entre les religions du Livre

Ce petit ouvrage (par la quantité, il fait moins de 200 pages) d'André Benzimra mérite de passer quelques temps entre nos mains et nos yeux.

Il développe deux idées majeures qui ne sont pas nouvelles mais que l'auteur éclaire de ses connaissances sur la kabbale hébraïque, la religion chrétienne et l'oeuvre de René Guénon.

La première de ces idées est que, au-delà de leurs apparentes contradictions, les trois religions du Livre ne sont différentes que par les points de vue qu'elles adoptent pour accéder à la même Vérité transcendante. Même des concepts aussi divergents que la Trinité chrétienne et l'Unicité de Dieu prônée par l'Islam et le Judaïsme sont analysés dans le but de démontrer que leur contradiction n'est qu'illusion humaine.

La deuxième idée est que la franc-maçonnerie, par son utilisation du langage symbolique et grâce au symbole essentiel du Grand l'Architecte de l'Univers, a les outils nécessaires pour apporter sa contribution au dépassement des points de vue exotériques apparemment opposés.

Je ne suis pas l'auteur dans les relations étroites qu'il veut démontrer entre les trois premières sephiroth et la Trinité. J'espère avoir le temps de mettre en ligne une autre approche de ce sujet qui me semble plus conforme au témoignage de René Guénon dans "Les Etats multiples de l'être". Cela dit très humblement car je n'ai pas la science hébraïque d'André Benzimra.

Mais je cherche et ma piste de travail n'est pas tout à fait celle-là : en effet, je mettrais davantage ces trois sephiroth en relation avec la Trimurti hindoue comme je rapprocherais la Trinité chrétienne du Non Être, de l'Être et d'Atma ... mais c'est une autre histoire qui, si je la mets par écrit, demandera beaucoup de prudence et d'humilité dans le propos.

Néanmoins, j'ai lu cet ouvrage avec un grand intérêt et y ai retrouvé des développements sur le symbole du Grand Architecte de l'Univers et sa Toute Puissance, qu'André Benzimra avait déjà exprimées dans des articles antérieurs et qui méritent qu'on y prête la plus grande attention.

Jean Serlun