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 8. De la transmission initiatique

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Jean Serlun

Jean Serlun


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Date d'inscription : 14/04/2007

8. De la transmission initiatique Empty
MessageSujet: 8. De la transmission initiatique   8. De la transmission initiatique EmptySam 10 Oct - 9:51

L’initiation consiste essentiellement en la transmission d’une influence spirituelle par le moyen d’une organisation traditionnelle régulière. En dehors de ce rattachement, il n’y a pas d’initiation.

La « régularité » exclut toutes les organisations pseudo-initiatiques, qui ne sont dépositaires d’aucune influence spirituelle et ne peuvent donc rien transmettre.
Importance capitale de la chaîne initiatique : en hébreu, shelsheleth, en arabe, silsilah, en sanscrit, paramparâ : idée d’une succession régulière et ininterrompue.
L’observation même des formes rituéliques serait vaine sans l’élément vital essentiel à leur efficacité qu’est la transmission régulière ininterrompue.

Mais les rites n’ont donc pas une efficacité qui leur est inhérente ?
Ils en ont bien une puisqu’ils s’ils sont altérés sur des points essentiels ou s’ils ne sont pas observés, aucun résultat effectif ne pourra être obtenu. Mais cette condition est nécessaire mais non suffisante.

Il faut que les rites soient accomplis par ceux qui ont qualité pour les accomplir.
C’est également vrai pour les rites exotériques (religieux) qui ont leur efficacité propre. Par exemple, si un rite requiert l’ordination sacerdotale, celui qui n’a pas reçu l’ordination aura beau observer toutes les formes et y apporter l’intention voulue, il n’obtiendra aucun résultat car il n’est pas porteur de l’influence spirituelle.
L’intention est d’ailleurs une condition nécessaire car les rites ne sont des objets « d’ expériences » au sens profane du mot. Si on veut accomplir un rite par simple curiosité, l’effet en sera nul.

Trois conditions sont donc nécessaires : la qualité de l’officiant, l’intention et le respect des formes.
Dans les rites d’un ordre très inférieur (comme la magie), l’influence qui intervient n’est nullement spirituelle mais simplement psychique (nous sommes dans le domaine des éléments subtils de l’individualité humaine et leur correspondance dans le macrocosme). Mais, là aussi, la production d’un effet réel est conditionné à une certaine transmission : cela est vrai même dans la plus vulgaire sorcellerie de campagne, dans les déviations de la tradition, dans ses vestiges dégénérés, et même dans la subversion qui est le propre de la contre initiation.

Dans le cas des rites initiatiques et dans celui des rites religieux, rappelons que l’influence d’ordre supérieur qui se manifeste est d’ordre non-humain.

La constitution d’organisations initiatiques régulières n’est pas à la disposition de simples initiatives individuelles. (comme pour les organisations religieuses). C’est en fait au-delà du domaine des possibilités individuelles. Refus du langage profane qui appelle tradition des choses qui ne sont que purement humaines.
Rappelons toujours que le sens originel de tradition est transmission.

Les organisations traditionnelle peuvent alors être divisées entre exotériques (ouvertes à tous indistinctement) et ésotériques (réservées à une élite ayant une « qualification particulière »).

En Occident, les organisations exotériques sont les religions mais elles peuvent aussi être des organisations sociales en Orient, du moment qu’elles sont rattachées à un principe d’ordre supérieur.
Toute religion a une origine non-humaine et est organisée de façon à conserver le dépôt d’un élément également non-humain qu’elle tient de cette origine. Cet élément (de l’ordre des « influences spirituelles ») exerce son action effective par le moyen des rites appropriés. Pour être valable, l’accomplissement de ces rites requiert une transmission directe et ininterrompue.

Ce qui est vrai dans l’ordre exotérique l’est d’autant plus dans l’ordre ésotérique. La différence porte sur la nature des influences spirituelles qui entrent en jeu et surtout sur les finalités respectives de l’action qu’elles exercent dans l’un et l’autre cas.
Sous le rapport de la transmission de l’influence spirituelle d’un individu à un autre, les rites d’initiation sont comparables aux rites d’ordination dans le domaine religieux chrétien. (Par contre, en tant que seconde naissance, l’initiation est plutôt comparable au baptême). D’où l’importance de la question de la « succession apostolique » dans les Eglises chrétiennes.
La transmission régulière est la chaîne indispensable, à plus forte raison dans le cadre initiatique.

Si l’on veut que l’initiation atteigne son but final qui dépasse le domaine des possibilités individuelles, il est indispensable qu’elle ait une origine non-humaine. C’est d’ailleurs pourquoi on ne connaît jamais d’auteurs humains aux véritables rites initiatiques (sauf des personnages légendaires dont le rôle est symbolique). De même, il n’y a pas d’inventeurs des symboles traditionnels, également non-humains dans leur origine et leur essence.
Il ne faut donc pas chercher d’origine historique aux symboles et aux rites puisque leur origine réelle se situe dans un monde auquel ne s’appliquent pas les conditions de temps et de lieu qui définissent les faits historiques comme tels.
C’est pourquoi, restant dans l’ordre humain, les sciences profanes ne peuvent obtenir de résultats valables dans ces domaines.
La considération de l’historicité des religions est un non sens dans le domaine traditionnel puisque les faits historiques n’ont de valeur que comme symboles des réalités spirituelles.

Le rôle de l’individu qui confère l’initiation est un rôle de « transmetteur ». Il n’agit pas en tant qu’individu mais en tant que support d’une influence qui n’appartient pas à l’ordre individuel.
Le point de départ de la chaîne dont chacun est un anneau est en dehors et au-delà de l’humanité.
Il n’agit pas en son nom propre mais au nom du Principe que représente visiblement l’organisation à laquelle il est rattaché et dont il tient ses pouvoirs. L’efficacité du rite accompli est donc indépendante de la valeur propre de l’individu qui l’accomplit.
Ce n’est pas là une observation d’ordre moral mais plutôt d’ordre technique car, même si l’individu régulièrement investi qui accomplit le rite avec intention et conscience de son rattachement à l’organisation traditionnelle n’a pas la connaissance pour comprendre le sens profond du rite, celui-ci aura pourtant son plein effet.

D’où la conséquence que même s’il y avait disparition des initiés virtuels au sein d’une organisation traditionnelle, celle-ci pourrait cependant continuer à transmettre réellement l’influence spirituelle dont elle est dépositaire. Il suffit que la chaîne ne soit pas interrompue. C’est la signification initiatique de la fable de « l’âne portant des reliques ».

Par contre la connaissance même complète d’un rite est dépourvue de toute valeur effective si elle a été obtenue hors des conditions régulières.
Dans la tradition hindoue, le mantra ne peut être vivifié que par la présence de l’influence spirituelle reçue de la bouche d’un guru autorisé.
C’est ainsi que l’étude des textes sacrés d’une tradition ne saurait se contenter d’être livresque. Seule la perpétuation d’une tradition orale permet la vie même de la tradition. Autrement, c’est une tradition morte sans rattachement effectif possible dont la connaissance n’a qu’un intérêt théorique sans bénéfice direct en vue d’une réalisation quelconque.
La communication directe et orale est à ce point vitale et puissante que dans l’Inde, nul disciple ne peut s’asseoir en face du guru, de peur que l’action du prâna (lié au souffle et à la voix), en s’exerçant trop directement, ne provoque un choc psychique et physique trop dangereux. C’est aussi la raison de la disposition spéciale des sièges dans une loge maçonnique.
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Jean Serlun

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8. De la transmission initiatique Empty
MessageSujet: Re: 8. De la transmission initiatique   8. De la transmission initiatique EmptySam 10 Oct - 9:52

Il ne faut pas se choquer de l'emploi par Guénon - dans ce chapitre comme dans d'autres - du terme "élite" ni craindre de l'utiliser.

Guénon exclut de l'élite toute connotation financière, sociale, intellectuelle (au sens profane du terme), ou même physique (au sens sportif du terme par exemple).

Non. Font partie de l'élite ainsi définie ceux qui ont les qualités de coeur qui font sauter tous les obstacles à une véritable progression initiatique.
Je pense que l'on pourrait trouver la liste des qualités nécessaires à cette élite tout simplement dans les Béatitudes.

Cette élite là est exigente et silencieuse.
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Jean Serlun

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MessageSujet: Re: 8. De la transmission initiatique   8. De la transmission initiatique EmptyDim 3 Jan - 11:40

La validité initiatique de l'exécution d'un rituel dépend donc de la qualité de l'officiant, de l'intention et du respect des formes.

Notons que, par "qualité", Guénon entend que celui-ci qui accomplit une fonction dans un cadre rituélique a reçu, par transmission régulière, l'influence spirituelle appropriée à l'accomplissement de cette fonction. Il ne parle pas de la qualité ou des qualités de l'individu mais de sa légitimité régulière.

Cela a d'ailleurs pour conséquence qu'un individu peut se révéler indigne sur le plan moral et cependant accomplir valablement les fonctions initiatiques qu'il a régulièrement reçues.

Même si cela parait surprenant ou choquant, cela est parfaitement logique au point de vue de la méthode initiatique.

Par contre, on peut supposer qu'en dehors des fonctions pour lesquelles il a été régulièrement reçu, un individu indigne aura quelques difficultés à poursuivre une réelle progression vers la Réalisation.
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